Forge à la catalane et forgeurs ariégeois : la longue fidélité des Pyrénées à la réduction directe du minerai de fer (XVIIe-XIXe siècle)
Auteur / Autrice : | Jean Cantelaube |
Direction : | Rémy Cazals |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Résumé
La forge catalane a été mise au point au cours du XVIIe siècle dans le comté de Foix et l'est des Pyrénées. Elle apparît comme une innovation insérée dans une longue fidélité au procédé direct de réduction du minerai de fer. A l'origine d'une industrie, elle produit davantage de métal (fer mol, fer fort, acier naturel) aux caractéristiques reconnaissables, tout en économisant le charbon de bois. La rapidité de sa diffusion sur les deux versants des Pyrénées, l'appel systématique aux forgeurs ariégeois, montrent qu'elle apporte des réponses perçues comme adéquates aux conditions de production du métal, à des coûts compatibles avec les possibilités financières de la société rurale, supportables par l'environnement montagnard, acceptables (malgré des poussées de fièvre) par les communautés des vallées dans la civilisation agro-pastorale traditionnelle et enfin correspondant aux demandes du marché régional aux mains de Toulouse. Cette forge a permis aux montagnards de plus en plus nombreux de subsister tant bien que mal dans les hautes vallées. Elle disparaît à la fin du XIXe siècle (1884), alors que la société pyrénéenne subit une profonde mutation.