Thèse soutenue

Les populations françaises de Tunisie, de la fin des années 1930 au début des années 1950 : attitudes, comportements, représentations

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Auteur / Autrice : Serge La Barbera
Direction : Pierre Laborie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Toulouse 2

Résumé

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La première et la deuxième parties du travail permettent de placer les populations françaises de Tunisie dans leur environnement quotidien, de visiter leurs pratiques culturelles tout en essayant de les differencier à partir de leurs rapports à la patrie et au territoire. Ces rapports sont propres aux sociétés coloniales dont la communauté française de Tunisie est un exemple, accrochée malgré sa diversité d'origine et ethnique, au modèle imposé par la métropole. La troisième partie est plus directement historique et basée essentiellement sur des documents d'archives. Elle corrsepond à plusieurs temps forts de l'histoire de la communauté française de Tunisie: 1938 et la première alerte nationaliste sévèrement réprimée; 1939 et la revendication de l'Italie fasciste sur la Tunisie, péripétie de la marche à la Seconde Guerre mondiale; 1940 et le refus de la défaite puis l'acceptation de l'armistice qui traduisent un climat de fortes tensions entre les Français et les Italiens du Protectorat; 1940-1942, les affaires tunisiennes conduites par Vichy, l'acceptation des lois antisémites, les relais vichystes; 1942-1943, l'occupation du pays par les forces de l'Axe, les derniers feux du ''collaborationnisme'', puis la libération par les Alliés. Dans un mouvement d'empathie avec les Français de France, les Français de Tunisie passent de l'éloigenement vis-àvis de la métroploe à une véritable fusion qu'implique leur participation active à la guerre parmi les forces de la France combattante. La dernière partie traite à la fois du repliement de ces populations sur ses propres problèmes, sur sa survie sur le territoire tunisien. En dépit d'une épuration surtout exercée contre les musulmans et de fortes résistances, d'une repression sévère, elles sont obligées de s'incliner face à l'ampleur du mouvement nationaliste tunisien et d'envisager in fine le retour en France.