Thèse soutenue

Les organisations de sécurité européennes et l'ONU dans le traitement des crises internationales depuis 1991

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Auteur / Autrice : Laurence Hirtz
Direction : Christian Mestre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Résumé

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Alors que la fin de la partition bipolaire laissait entrevoir la possibilité d'établir un nouvel ordre mondial fondé sur la paix et la démocratie, la recrudescence des crises, notamment de celles de nature interne particulièrement violentes, a sonné le glas de ce rêve et a incité les organisations formant l'architecture de sécurité européenne c'est-à-dire l'UEO, l'UE, l'OTAN et l'OSCE à s'impliquer individuellement ou en coopération avec l'ONU, maîtresse du système de sécurité collective. Les Nations Unies, gardiennes de la paix et la sécurité mondiale, ne peuvent assumer cette fonction seules, les organisations de sécurité européenne ont fait montre d'une véritable volonté de traiter les crises internationales. En effet, ces organisations après s'être définies en tant qu'organisations relevant du chapitre VIII, se sont lancées à la fois dans une adaptation structurelle et opérationnelle participant ainsi à la préservation de la paix. Parallèlement, elles assument effectivement, seules ou en collaboration, des missions couvrant toute la gamme du règlement pacifique des différends et s'investissent dans la restauration de l'Etat de droit. La nature des crises fait évoluer celle des opérations de maintien de la paix, alors que les organisations européennes montent des opérations traditionnelles, l'ONU confère des mandats fondés sur le chapitre VII, d'autant plus qu'elle a lié le droit humanitaire au maintien de la paix. En outre, elles sont présentes lorsque l'approche de gestion de la crise s'insère dans le cadre du chapitre VII, tant en matière d'application de sanctions économiques pour l'UE qui en édicte unilatéralement à des Etats tiers, que de soutien à leur application allant même jusqu'à un appui militaire musclé pour l'OTAN. D'ailleurs, son action unilatérale au Kosovo relance un débat sur l'intervention humanitaire.