Thèse soutenue

Complexes protéiques associés aux dystrophines : diversité moléculaire et implications fonctionnelles dans la rétine
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Auteur / Autrice : Cécile Dalloz
Direction : Alvaro Rendon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Résumé

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L'activité des cellules rétiniennes excitables peut être enregistrée sous forme d'un électrorétinogramme (ERG). Les anomalies observées sur un ERG témoignent de dysfonctionnements pouvant avoir des origines physiologiques diverses. Chez 80% des patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), l'ERG est caractérisé par une diminution de l'amplitude de l'onde b en l'absence des dystrophines. Ce phénotype est le reflet d'une altération de la transmission synaptique liée à des perturbations de courants ioniques au sein de la rétine. Par nos travaux, nous nous sommes attachés à approfondir le(s) rôle(s) fonctionnel(s) des dystrophines et du complexe de glycoprotéines associées aux dystrophines (DAPs) dans la physiopathologie rétinienne associée à la DMD. Dans la rétine de souris, nous avons identifié quatre protéines de la superfamille des dystrophines: la dystrophine, la Dp260, la Dp140 et la Dp71. Nous avons établi la localisation cellulaire de différentes DAPs et observons qu'elles s'expriment de façon différentielle au travers des différentes couches de la rétine, parfois de façon indépendante des dystrophines. A l'aide des souches de souris mdx3cv (seul animal modèle reproduisant le phénotype ERG de la DMD et déficient pour toutes les formes de dystrophines) et knock-out Dp71, nous avons montré que: (i) la seule absence de la Dp71 ne provoque pas la diminution de l'amplitude de l'onde b, (ii) la réduction de cette onde est issue d'une transmission synaptique altérée entre les photorécepteurs et cellules bipolaires impliquant les dystrophines et le complexe dystroglycanes, (iii) la Dp71 joue un rôle dans l'agrégation de protéines canal au niveau d'aires membranaires de la cellules gliale de Müller. L'ensemble de nos résultats suggèrent que les dystrophines sont impliquées dans différents complexes d'échafaudage dans plusieurs types cellulaires rétiniens, complexes permettant le maintien de protéines au niveau d'aires spécialisées de la membrane cellulaire.