Auteur / Autrice : | Sabine Armani |
Direction : | Patrick Le Roux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Mots clés
Résumé
@Jusqu'ici, c'est surtout la romanisation de l'Hispanie sous l'angle de l'urbanisation et de la municipalisation qui a retenu l'attention des chercheurs, comme en témoigne l'historiographie récente. Les relations familiales et sociales dans les provinces en général et dans la péninsule ibérique en particulier n'ont suscité chez les historiens qu'un intérêt poli peut-être parce que, pensait-on à tort, elles relevaient exclusivement de la sphère privée à ce titre considérée comme le conservatoire des pratiques pré-romaines. Pourtant, l'essor conjugué des études consacrées à l'anthropologie de la parente�� d'une part et à l'onomastique régionale, notamment celtique, d'autre part suggère que l'histoire de la famille est un champ d'investigation qui touche, certes, aux usages mais bien plus encore au politique. De ce point de vue, l'Hispanie dont le cadre juridique et urbain est de mieux en mieux connu, réunit toutes les conditions pour mener une enquête inédite sur les rapports qu'entretiennent relations familiales, sociales et romanisation : comment les sociétés hispano-romaines se sont-elles adaptées à l'introduction de la civitas et à son corollaire, le droit latin? Après avoir successivement étudié les ajustements de la terminologie romaine de la parenté à ces nouveaux territoires, observé l'interprétation des formules onomastiques romaines selon le statut des individus et son ancienneté et scruté les attitudes face à la redéfinition territoriale, on conclura que l'acculturation, à la fois lente et rapide, n'a pas été uniforme et encore moins unilatérale.