Alexandre-Louis-Marie Lédan : (1777-1855) : Breton printer and publisher in the XIXe century : (1805-1855)
Auteur / Autrice : | Hervé Peaudecerf |
Direction : | Gwenaël Le Duc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Breton et celtique |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Résumé
@Alexandre-Louis-Marie Lédan (1777-1855) fut maître imprimeur à Morlaix (Finistère) de 1805 à 1855. Rien ne prédisposait ce fils de cordonnier à marcher sur les traces de Gutenberg. Mais comme d'autres jeunes gens de condition modeste, Alexandre put apprendre à lire et à écrire, entrer en apprentissage, puis s'installer à son compte grâce à l'aide matérielle de membres du clergé. Dès 1805, outre les travaux d'imprimerie courants, il se mit à tirer de ses presses des textes en breton, seule langue parlée par la majorité de la population de Basse-Bretagne. Contrairement à ses confre��res, il dépassa ce simple rôle : il se fit tour à tour collecteur, imprimant après les avoir corrigés, les textes qui lui semblaient les plus intéressants ; traducteur d'opuscules issues de la ''Bibliothèque Bleue'', mais ausi d'oeuvres d'instruction populaire ; auteur de chants et de chansons, narrant tout particulièrement les faits d'actualité. Alexandre Lédan devint un personnage incontournable pour quiconque s'intéressait à la littérature ou à l'édition en langue bretonne; d'où des visites de personnalités telles que Thomas Price en 1829, Jules Michelet en 1831 ou John Bowring en 1833. Il fut très probablement l'un des informateurs privilégiés d'Emile Souvestre, alors que celui-ci rassemblait la matière de son livre ''Les derniers Bretons''. Encensé par une partie de la presse régionale, Alexandre Lédan fut souvent l'objet des sarcasmes des tenants d'une langue bretonne purifiée de ses emprunts au français, devenant le stéréotype ''de ces imprimeurs métis'' , vilipendés par M. Hersart de la Villemarqué. Cette étude se propose de replacer cet imprimeur dans son contexte historique, social, humain et technique. Elle est suivie de deux catalogues : l'un concernant les imprimés tirés de ses presses, l'autre les textes des huit manuscrits compilés par l'imprimeur, actuellement conservés à la bibliothèque municipale de Morlaix.