Les dimensions objective et subjective du jugement de responsabilité
Auteur / Autrice : | Stéphanie Bordel |
Direction : | Gérard Guingouain, Alain Somat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jacques Py |
Mots clés
Résumé
La @responsabilité apparaît comme une notion difficile à saisir. En effet, cette notion, qui appartient à la fois au langage ordinaire et au langage juridique, présente un caractère polysémique. Cependant, au-delà des divergences et des contradictions, il est possible, en s'appuyant notamment sur l'analyse sociologique de Fauconnet (1920) et les travaux de Piaget (1932) de distinguer deux types de responsabilité : la responsabilité objective et la responsabilité subjective. Ainsi, définir la responsabilité d'une personne reviendrait, d'une part, à chercher son rôle causal dans la production de l'évènement observé, c'est-à-dire à attribuer la causalité, il s'agit de la respondabilité objective, et d'autre part à prendre en compte des aspects plus téléologiques comme l'intentionnalité ou les raisons, il s'agit de la responsabilité subjective. . Cette proposition théorique a fait l'objet d'une validation empirique. Quatre séries d'études ont permis de mettre en évidence que la responsabilité peut effectivement être définie comme renvoyant à ces deux éléments, mais qu'ils sont indissociables l'un de l'autre. En effet, la responsabilité évoque toujours la responsabilité objective et la responsabilité subjective, et ce, quelle que soit l'information donnée aux sujets. Par ailleurs, il apparaît que les sujets, issus de sociétés ayant des droits différents, n'accordent pas une place identique à la responsabilité objective et à la responsabilité subjective.