La façade océanique du royaume de France et les pouvoirs : (XIIIème-XVème siècle)
Auteur / Autrice : | Marc Russon |
Direction : | Hervé Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Résumé
La façade océanique du royaume de France à la fin du moyen âge est un peu le reflet de l'ensemble politique et territorial auquel elle finit par s'ancrer réellement. Assemblage disparate de domaines et de consructions politiques inégales et mouvantes au XIIIème siècle, elle s'organisa néammoins le long de la route maritime de fréquentation et d'intérêt croissants qui la longeait et en reliait les fragments. L'ensemble reçut les influences et ambitions diverses et rivales des états bordiers et présents sur les littoraux : l'Angleterre, la Castille, la Bretagne, la Flandre ou la couronne de France. . . La façade océanique se structura aussi par la violence et la récurrence du conflit franco-anglais. La guerre sur mer et ses avatars, la course et les pirateries diverses, accélérèrent l'affirmation des pouvoirs politiques les plus forts, par la lutte contre l'insécurité et les menaces venues du large. Si chacun développa des institutions souvent voisines par inffluences croisées, parfois de manière brillante et innovante, seul l'état royal français finit par l'emporter au XVème siècle, éliminant à terme ses rivaux, imposant un ordre et une politique maritimes qu'il avait su promouvoir et développer avec plus de constance, de moyens et de volonté qu'on ne l'a dit en général. La Bretagne y perdit son indépendance relative et seule la Flandre échappa au roi, mais pour changer de maître. Les villes, populations, seigneurs du littoral et gens de mer furent les enjeux et les acteurs de cette évolution décisive.