Sylvie and Bruno : Carroll's overlooked opus
Auteur / Autrice : | Pascale Renaud |
Direction : | Sophie Marret-Maleval |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anglais |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Résumé
Sylvie et Bruno a été peu reçu et très peu apprécié, comme en témoigne la revue de la réception critique de la parution du livre à nos jours. L'hypothèse d'une relation fantasmatique auteur-lecteur défaillante ne suffit pas à justifier l'échec de la lecture par la majorité des carrolliens. La compréhension de la non réception du roman passe par l'analyse du carrollisme, qui fonctionne comme une idéologie basée sur l'image mythique de ''Lewis Carroll'', et face à laquelle chaque carrollien doit prendre position. Le reproche principal tient au fait que Carroll n'a pas poursuivi, avec Sylvie et Bruno, dans la veine de la littérature enfantine qu'il a contribué à renouveler. Or il affirme lui-même la nouveauté radicale de ce roman et insite sur les ''graves pensées'' qu'il a souhaité y intégrer en plus du nonsense destiné aux enfants. La relecture du texte permet de mettre en évidence les influences littéraires, philosophiques, religieuses et sociales qui éclaircissent les prises de position de Carroll sur la fin de sa vie, ainsi que la forme d'agencement narratif retenue par l'auteur, que Gilles Deleuze qualifie de ''méthode sérielle'' et qui témoigne d'une grande modernité. Cette étude témoigne de l'importance trop longtemps négligée de Sylvie et Bruno dans l'oeuvre de Lewis Carroll et tente de réamorcer la lecture du roman.