Thèse soutenue

Antonio Pedrero Yéboles et l'art contemporain zamorano dans la deuxième partie du xxe siècle

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Auteur / Autrice : Lorenzo Lorenzo-Martin
Direction : Eliseo Trenc Ballester
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études ibériques
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Reims

Résumé

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Zamora est une ville espagnole périphérique du centre-ouest qui appartient à la communauté de Castilla-Leon. Bien qu'éloignée des principaux centres artistiques (Madrid et Barcelone), cette ville a connu au cours de la deuxième partie du xxe siècle un essor considérable dans le domaine des arts plastiques. Ce phénomème peut s'expliquer par l'existence d'une tradition artistique locale qui remonte à la fin du XiXe siècle lorsque fut créée par le sculpteur Ramon Alvarez la première école de sculpture religieuse. Après lui, dans les courants artistiques nés des inquiétudes de la Génération de 98 au début du XXe siècle, bien d'autres artistes ont repris le flambeau. Ce processus s'est ensuite accéléré avec la création en 1945 de l'Ecole des Beaux-Arts de San Ildefonso, oeuvre du peintre zamorano José Maria Garcia Fernandez ''Castilviejo''. Les effets sur la vie artistiques et culturelle locale de cette école ont été et demeurent considérables apparition de générations d'artistes locaux de plus en plus nourries, développement de salles d'exposition, création de la Biennale ''Ciudad de Zamora'' doyenne de l'Espagne, sensibilisation d'un public toujours plus large et de plus en plus averti, développement d'un marché local de l'art, etc. Parmi la pléiade d'artistes apparus au cours de cette deuxième partie du xxe siècle, la figure du peintre et sculpteur Antonio Pedrero Yéboles est tout à fait emblématique car il incarne mieux que quiconque la synthèse entre la tradition artistique locale et les influences de l'art contemporain, entre l'environnement local et l'ouverture à l'extérieur, entre l'art régionaliste et l'art universel. Zamora et Pedrero sont deux exemples de l'existence en Espagne de lieux et d'artistes qui, bien que ne faisant pas partie des noms les plus fréquemment cités dans les études d'art, méritent que l'on s'y attarde car lis font aussi partie de l'histoire de l'art contemporain espagnol.