La justice coutumière au Congo-Brazzaville : à partir de l'exemple du Twere chez les Mbochi de nos jours
Auteur / Autrice : | Jean-Claude Mondzo |
Direction : | Alain Degage |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du droit et des institutions |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Perpignan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La justice, selon de nombreux auteurs, est la première vertu de toute société, sans elle c'est le désordre ou le chaos. Cependant l'administration d'un tribunal coutumier en pays Mbochiincombe impérativement aux Kani et aux Twere. Ces deux personnages, grâce à l'initiation à Otewere, maîtrisent mieux les coutumes adaptées à leurs organisations sociales que les juges formés par l'école occidentale. La justice Mbochi est plus idéale que matérielle, surtout dans les affaires pénales. La mort, par exemple d'un adolescent, est toujours l'oeuvre des sorciers. Ainsi, pour mettre la famille à l'abri d'éventuelles menaces, les Mbochi ont-ils recours aux techniques de divination. Ces sorciers, une fois démasqués, sont condamnés à mort. La règle de fond de la justice coutumière Mbochi est le rétablissement de l'équilibre social entre les êtres humains d'abord, entre les vivants et les ancêtres morts ensuite. A cause du poids des traditions en pays Mbochi, un Mbochi assigne rarement un parent devant les tribunaux civils congolais : ''le linge sale se lave en famille'' est aussi la devise de cette population. Mais toute société étant également dynamique, le tribunal coutumier Mbochi pourra perdre, sous peu, sa notoriété au profit des tribunaux étatiques congolais. Ainsi pour assurer l'égalité des citoyens congolais devant la justice, conviendra-t-il que les législateurs congolais, dans la rédaction des textes de lois, aient un style concis, simple et ne prêtant pas à confusion.