Thèse soutenue

Marqueurs du risque cardiovasculaire dans une population féminine française : approche épidémiologique des différences liées au sexe et au statut hormonal
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Auteur / Autrice : Sandrine Bertrais
Direction : Beverley Balkau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique, épidémiologie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Denis Hémon
Examinateurs / Examinatrices : Denis Hémon, Gérard Bréart, Philippe Chanson, Arnaud Basdevant, Jean Ferrières
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Bréart, Philippe Chanson

Résumé

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Les maladies cardiovasculaires liées à l'athérosclérose sont une cause majeure de décès dans les pays à haut niveau de vie. Ce travail vise à résumer les connaissances sur les particularités du risque cardiovasculaire chez les femmes et tente d’apporter des éléments de réponse concernant les modifications potentiellement liées au statut hormonal et à la prise d'hormones exogènes à partir de données transversales et longitudinales recueillies en France. A âge égal, les marqueurs de risque cardiovasculaire (MRCV) variaient selon la maturité sexuelle chez les adolescentes ; la prise en compte du stade de puberté semble importante pour interpréter les valeurs élevées du cholestérol total. Chez les adultes, la prise d'une contraception orale était liée à un profil plus ou moins défavorable selon les MRCV, suggérant une sélection probable des utilisatrices. En comparaison aux pilules de 2éme génération contenant du lévonorgestrel, les contraceptifs de 3ème génération étaient associés à des niveaux plus élevés de cholestérol total, de triglycérides, d'insuline à jeun, d'HDL-cholestérol et d'apo-Al. Le profil cardiovasculaire était semblable chez les femmes ménopausées et non ménopausées, après ajustement sur les facteurs de confusion. L’utilisation d'un traitement hormonal substitutif après la ménopause était associée à des valeurs plus favorables pour les lipoprotéines et le fibrinogène. Enfin, chez les hommes et femmes non ménopausées, l'adiposité abdominale était étroitement liée aux autres MRCV. Le dimorphisme sexuel de répartition du tissu adipeux expliquait en partie les différences de profil cardiovasculaire entre sexes, indépendamment des aractéristiques socio-démographiques et comportementales. L'ensemble de nos résultats est discuté, les relations observées ne peuvent avec certitude être attribuées à l’environnement hormonal. Il est aussi nécessaire de préciser la signification clinique des différences observées et d’étudier les changements à la périménopause.