Origine et évolution de la segmentation et de la croissance postérieure chez les bilateria
Auteur / Autrice : | Renaud de Rosa |
Direction : | Pedro Santamaria |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Sous l'influence des phylogénies moléculaires, notre conception de l'histoire évolutive des animaux à symétrie bilatérale (Bilateria) a fondamentalement changé au cours de la dernière décennie. Une conséquence majeure de cette nouvelle conception est que les groupes simples, autrefois vus comme des ''intermédiaires évolutifs'' sont maintenant considérés comme apparentés à des espèces plus complexes. Pour chacun des caractères autrefois définis comme avancés se pose donc la question de savoir si ce caractère est apparu plusieurs fois indépendamment, ou bien s'il était présent chez le dernier ancêtre commun des Bilateria (Urbilateria) et a été perdu chez les groupes les plus simples. Une manière de répondre à ce type de question est l'étude comparée de la mise en place d'un caractère au cours du développement de plusieurs groupes. Cette thèse présente une étude de la formation du tronc et de la segmentation chez l'annélide polychète Platynereis dumerilii, et compare ces résultats avec ce qui est connu chez d'autres animaux, en particulier les insectes et les vertébrés. La caractérisation de la zone de croissance et l'étude de l'expression des homologues des gènes hairy, even-skipped, runt et piwi ne permettent pas de conclure de manière définitive à l'ancestralité de la scumentation chez les Bilaieria. Par contre, les mécanismes de formation du tronc par croissance posténieure semblent ancestraux aux Bilaieria, même s'ils se déroulent dans des contextes cellulaires très différents d'une espèce à l'autre. Ces résultats vont dans le sens d'un Urbilaieria grand et complexe, plus proche des annélides actuels que des plathelminthes comme on pensait auparavant.