Identification de réponse impulsionnelle et restauration d'images : apport de la diversité de phase
Auteur / Autrice : | Amandine Blanc |
Direction : | Jérôme Idier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Résumé
Les images enregistrées à l'aide d'un télescope peuvent être dégradées par la présence d'aberrations provenant des défauts propres de l'optique de l'instrument et de perturbations induites par l'atmosphère terrestre. La diversité de phase est une technique permettant à la fois de mesurer les aberrations et de restaurer l'image. Cette technique repose sur l'acquisition simultanée d'images focalisée et défocalisée(s). L'avantage de cette méthode est d'être optiquement très simple à mettre en œuvre et de fonctionner sur objet étendu. Sa difficulté majeure réside dans la résolution du problème inverse qui consiste à estimer, à partir des images, les inconnues que sont les aberrations et l'objet. Une première étude propose une analyse originale de la seule méthode d'estimation utilisée en diversité de phase qui repose sur la reconstruction conjointe des aberrations et de l'objet observé. Elle montre ses mauvais comportements asymptotiques et le problème du réglage des paramètres introduits par les termes de régularisation. Une mise en œuvre expérimentale de cette méthode jointe pour l'estimation des aberrations d'un système astronomique est faite et démontre la très grande adaptabilité de la méthode à un problème concret. Afin de résoudre les problèmes de l'estimation jointe, une méthode d'estimation novatrice basée sur la restauration marginale des seules aberrations est développée. La comparaison sur données simulées et expérimentales des estimées obtenues à partir des deux méthodes montre la supériorité de l'estimateur marginal dans le domaine des forts bruits notamment. Enfin une méthode originale d'estimation des phases fortement aberrantes basée sur une paramétrisation pixel-à-pixel de la phase dans la pupille est développée. La comparaison de ses performances avec celles obtenues avec une méthode plus classique, utilisant une décomposition modale de la phase démontre sa plus grande robustesse.