Structuration et propriétés thermodynamiques de la matière baryonique dans l'Univers : de l'origine physique du biais cosmologique
Auteur / Autrice : | Stéphanie Courty |
Direction : | Jean-Michel Alimi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique. Astrophysique |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Résumé
La différence entre la distribution spatiale des galaxies et celle de la matière est appelée biais cosmologique. Le décrire et discuter de son origine participent à la compréhension du processus de formation des galaxies. Nous simulons numériquement la structuration hiérarchique de la matière, l'accrétion et le refroidissement des baryons à l'intérieur de puits de potentiel formés par la matière noire. Ces simulations suivent explicitement l'évolution de la matière noire et celle de la matière baryonique dans un Univers en expansion en tenant compte d'un ensemble de processus dissipatifs ainsi que de la chimie du plasma cosmologique. Une modélisation de la formation des galaxies, basée sur des critères physiquement motivés, est incluse. Nous montrons que cette modélisation répond aux contraintes observationnelles. Bien que les différences de ''clustering'' entre galaxies et matière peuvent être décrites statistiquement à l'aide de paramètres de biais, il est nécessaire, pour comprendre le processus complexe de formation des galaxies, d'utiliser un formalisme probabiliste permettant d'extraire les caractéristiques de non-linéarité et de stochasticité de la relation de biais. Cette relation dépendant de la thermodynamique des baryons, celle-ci doit être décrite précisément. Nous introduisons alors, dans la simulation, les processus de non-équipartition entre les ions, les neutres et les électrons du plasma cosmologique. Nous discutons en détail de l'influence de ces processus sur la distribution spatiale et les propriétés thermodynamiques des baryons dans des structures moyennement denses à des époques précédant la réionisation. Nous montrons alors que la formation des galaxies de faible masse est inhibée à grand redshift, modifiant la relation de biais cosmologique, et mettant en exergue le rôle joué par la thermodynamique des baryons dans la formation des galaxies.