Thèse soutenue

Etude théorique des liaisons à trois électrons dans les ions radicaux

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Auteur / Autrice : Benoît Braïda
Direction : Philippe C. Hiberty
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 11

Mots clés

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Résumé

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Les semi-liaisons à trois électrons, où l'orbitale liante est doublement occupée tandis que l'anti-liante correspondante l'est simplement, apparaissent de plus en plus dans les publications aussi bien expérimentales que théoriques. Pourtant, beaucoup reste à faire l'adéquation des méthodes de structure électronique au traitement des liaisons à trois électrons. Cette thèse a tout d'abord pour but de précisément mener cette analyse. Plusieurs défauts physiques importants ont été mis en évidence concernant deux méthodes de calculs très courantes; les méthodes de la fonctionnelle de la densité, puis les méthodes de perturbations Moller-Plesset; les rendant inapplicables pour de nombreux systèmes liés par trois électrons. Les causes ont été identifiées et analysées en détail. En DFT, c'est le problème délicat de la correction de self-interaction qui pose problème. Pour la méthode Moller-Plesset, ce sont des ruptures ou pseudo-ruptures de symétrie intempestives pouvant se produire dans la fonction de référence Hartree-Fock qui sont à l'origine des difficultés rencontrées. L'exploration méthodologique se termine avec la proposition de deux remèdes: tout d'abord un indice de fiabilité permettant de prévoir les situations où les prédictions en Moller-Plesset sont dignes de confiances; et une méthode de calcul adaptée, basée sur une technique multi-référence, qui peut être utilisée dans les situations d'échec des méthodes courantes. Enfin, utilisant l'expérience accumulée, cette thèse se clôt par deux courtes études destinées à améliorer notre connaissance de la physique particulière des liaisons à trois électrons. La première est consacrée à l'étude de l'effet du substituant méthyle, qui s'avère contrasté en fonction des atomes impliqués dans la semi-liaison ; la seconde est une rationalisation des raisons de la stabilité ou de l'instabilité des anions à trois électrons.