Thèse soutenue

Effet d'une augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 sur la prairie permanente et sur la compétition entre espèces prairiales associées

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Auteur / Autrice : Florence Teyssonneyre
Direction : Jean-François Soussana
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 11

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Le premier objectif de cette thèse a été d'étudier l'impact de l'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2, ([CO2]a), sur la composition botanique d'une prairie permanente et d'analyser les conséquences de ces changements pour sa valeur agronomique. Des monolithes d'une prairie permanente de moyenne montagne ont été soumis durant trois ans à deux rythmes de coupe et à deux teneurs en CO2 (350/600 ppm). L'augmentation de la [CO2]a a entraîné le développement des légumineuses en coupes fréquentes et des dicotylédones non fixatrices en coupes peu fréquentes. La production aérienne a augmenté sous l'effet du CO2 après un an d'enrichissement. Cette augmentation a été favorisée par le développement des légumineuses. Au bout d'un an, la valeur alimentaire a augmenté du fait d'effets directs, mais aussi d'effets indirects via les changements de composition botanique. A plus long terme, le développement accru d'espèces de faible valeur pastorale pourrait toutefois avoir un impact négatif sur la valeur alimentaire. Le second objectif a été de comprendre la réponse à l'augmentation de la [CO2]a de graminées prairials en compétition pour la lumière et pour l'azote. Des associations artificielles de graminées (Lolium perenne-Festuca arundinace & Lolium perenne-Holcus lanatus) ont été soumises à deux rythmes de coupe et à deux teneurs en CO2 (350/700 pm) pendant une saison de végétation. Les espèces dont les feuilles étaient le mieux éclairées dans le mélange ont répondu plus fortement au CO2 en association qu'en culture pure. Des différences d'efficience d'utilisation de l'azote entre graminées ont été mesurées et pourraient, en partie, expliquer leurs différences de réponse au CO2 en culture pure. Ce travail a permis de simuler le rôle de traits morphologiques et d'économie d'azote pour la réponse au CO2 en association. Ces traits pourraient être utilisés à l'échelle de la communauté naturelle afin de comprendre les modifications de composition botanique observées.