Frequency-domain analysis of the fluorescence lifetime of photosynthetic systems
Auteur / Autrice : | Nicolae Moise |
Direction : | Ismaël Moya, Mihail-Lucian Pascu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Résumé
A la différence de la fluorescence des molécules isolées, la fluorescence des systèmes photosynthétiques in vivo se caractérise par un rendement quantique variable avec l'éclairement en fonction de la capacité du système à convertir l'énergie. Nous avons développé deux nouveaux instruments basés sur la technique de fluorimétrie de phase et de modulation (FPM) dans le domaine 30-500 MHz. Ils permettent la mesure des changements de la durée de vie de fluorescence qui accompagnent la variation du rendement quantique. La FPM a permis d'obtenir pour la première fois une décomposition directe des hétérogénéités de fluorescence pendant une induction complète de fluorescence. Malgré cette hétérogénéité, une quasi-proportionnalité entre la durée de vie moyenne et le rendement de fluorescence a été mis en évidence. Des hypothèses sur la structure et le fonctionnement du PSII ont donc été proposées pour concilier les deux aspects de l'émission de la fluorescence chlorophyllienne in vivo: hétérogène structurellement et homogène cinétiquement. Nous avons prouvé, sur la base d'un modèle cinétique à trois compartiments, que l'hétérogénéité de la fluorescence est due à la compartimentation de l'énergie d'excitation dans les antennes. Le troisième compartiment, un complexe chlorophylle protéine faiblement lié à l'antenne du PSII, a été trouvé responsable pour le changement conformationnel rapide pendant la phase thermique de l'induction de fluorescence. Il se manifeste en lumière modérée par un déplacement transitoire vers le bleu du maximum rouge à 685 nm du spectre de fluorescence est traduit un fort déséquilibre de l'appareil photosynthétique dans les premières secondes d'illumination. La mesure de la durée de vie de fluorescence peut être utilisée avec succès pour étudier à distance l'organisation et le fonctionnement de l'appareil photosynthétique, pour y détecter précocement un disfonctionnement et pour estimer de façon directe le rendement quantique absolu de la fluorescence.