Caractérisation et expression de proto-oncogènes ''Myb-like'' chez les unicellulaires ciliés
Auteur / Autrice : | Tié Yang |
Direction : | Roland Perasso |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans cette thèse, deux gènes de la famille myb ont été clonés et caractérisés chez deux protistes ciliés, Euplotes et Sterkiella (autrefois nommé Oxylricha). Le gène d'Euplotes est appelé emyb1 et celui de Sierkiella, omyb1. Les gènes myb sont très largement répandus chez les animaux et les plantes. Ils ont tout d'abord été identifiés chez les vertébrés comme des proto-oncogènes. Ils codent pour des protéines Myb qui sont des facteurs de transcription qui régulent la prolifération et différenciation cellulaires. Chez les plantes, les protéines Myb interviennent dans des activités cellulaires variées, comme le métabolisme cellulaire, la morphogenèse, la formation des tissus et la prolifération et différenciation cellulaires. Le trait le plus caractéristique des protéines Myb est qu'elles présentent un domaine de liaison à l'ADN constitué de plusieurs répétitions d'environ 50 acides aminés appelées motifs myb. Le nombre de répétitions est de trois chez les animaux. Chez les plantes, ce nombre est soit de deux (la grande majorité) ou de trois également (une minorité). L'étude des deux gènes de ciliés a révélé que, dans ce groupe, existent des gènes à deux répétitions (type R2) et des gènes à trois répétitions (type R3). Le gène emyb1 ne contient que deux motifs alors que omyb1 en présente trois. L'analyse phylogénétique a montré que les deux gènes myb de ciliés appartiennent clairement à la même famille que ceux des plantes et des métazoaires. Le niveau d'expression de emyb1 varie entre cellules matures (aptes à la conjugaison) et cellules immatures. Les résultats suggèrent que ce gène pourrait intervenir dans la régulation du cycle cellulaire et dans la maturation cellulaire. D'autres études menées avec des oligonucléotides antisens suggéraient également un rôle possible dans le développement du macronoyau dans les cellules exconjugantes. Chez Sterkiella, l'expression de omyb1 est augmentée chez les cellules soumises au jeûne. Cette réaction au stress, pourrait être à l'origine du déclenchement du processus d'enkystement, en réaction aux conditions défavorables pour la cellule. Un autre gène impliqué dans le mécanisme de la transcription est le gène rpb9, qui a été identifié sur le même mini-chromosome que omyb1. Il est possible que chez les ciliés hypotriches, cette situation ne soit pas sans signification biologique. La coexistence de ces deux gènes sur un même minichromosome faciliterait la régulation d'une transcription concertée en vue d'optimiser leur activité. Les ciliés constituent un phyllum d'unicellulaires qui se distinguent des autres protistes par, entre autre, leur dimorphisme nucléaire. . .