Thèse soutenue

Etude fonctionnelle des neurones d'horloge et recherche de nouveaux gènes impliqués dans le contrôle des rythmes circadiens chez la Drosophile

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Auteur / Autrice : Eric Blanchardon
Direction : François Rouyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 11

Résumé

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Nous avons identifié une lignée de drosophiles (gal1118) porteuse d'un élément P-gal4 ayant une expression restreinte aux neurones latéraux de la Drosophile. L'ablation génétique des neurones latéraux a été réalisée en exprimant des gènes d'apoptose sous contrôle de gal1118. Les mouches générées présentent une forte arythmicité de l'activité locomotrice montrant le caractère indispensable des neurones latéraux pour le contrôle du rythme circadien d'activité locomotrice. L'expression de la chaîne légère de la toxine tétanique dans les neurones latéraux est quasiment sans effets. Nous avons également montré que la perte des neurones latéraux ne perturbe pas les oscillations de la protéine PER dans les autres neurones qui l'expriment, ce qui établit l'autonomie des différents oscillateurs cérébraux. Enfin nous avons observé des oscillations circadiennes de la quantité de neurotransmetteur PDF dans les corps cellulaires des neurones latéraux. Nous avons recherché de nouveaux gènes de l'horloge circadienne par une technique de mutagenèse de dérégulation dans les neurones latéraux utilisant le système GAL4/UAS. 2500 lignées ont été testées pour leur rythme d'activité. 100 lignées présentant des défauts de rythme ont été isolées. En particulier, le mutant UY3113 conduit à un allongement de la période d'activité locomotrice, à un défaut de l'arborisation dendritique et à un affaiblissement des oscillations de PER. UY3113 est inséré en amont d'un gène codant une liprin-α1 dont la surexpression chez le mutant a été confirmée par PCR quantitative. L'utilisation d'un anticorps dirigé contre la liprin-α1 a permis de mettre en évidence l'expression endogène de la liprin dans les neurones latéraux. Nous avons observé chez des mutants hypomorphes une accumulation du PDF dans les corps cellulaires aux dépends des projections axonales et le phénotype inverse chez le mutant de surexpression, ce qui suggère un rôle de la liprin dans le contrôle du transport axonal du PDF.