Genetic and molecular approaches to basal body duplication in Paramecium
Auteur / Autrice : | Anna Krzywicka-Racka |
Direction : | Catherine Klotz-Livaditis, Maria Jerka-Dziadosz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 11 en cotutelle avec Instytut biologii doświadczalnej im. M. Nenckiego (Pologne) |
Mots clés
Résumé
La paramécie est un organisme recouvert de cils, chacun ancré sur un corps basal, structure polarisée se dupliquant à chaque cycle cellulaire et analogue structural des centrioles du centrosome. Chez le protozoaire Paramécie, plusieurs mutations affectant la duplication ont été décrites. Le mutant kin241-1, présente une hyperduplication des corps basaux, des anomalies de leur polarité et des zones morphogénétiques et de la différenciation nucléaire durant les processus sexuels. Le gène KIN241 a été isolé et cloné par complémentation fonctionnelle. Il code une protéine contenant 4 domaines: une isomérase-cyclophiline, un domaine d'interaction avec l'ARN, des répétition d'un dipeptide E-K et un C-terminal riche en sérines. Cette protéine, nommée CRIP (Cyclophiline RNA Interacting Protein), fusionnée avec la GFP, est localisée dans le noyau conformément aux signaux NLS (Nuclear Localisation Signal) de la partie Ct. L'introduction d'une délétion provoquant la disparition de la moitié des signaux NLS, diminue l'efficacité de l'adressage: la localisation est nucléaire et cytoplasmique. La mutation originale, kin241-1, (insertion de 2 nucléotides) introduit prématurément un signal de fin de traduction et donne une isoforme dépourvue de sa partie Ct. Cette isoforme n'est retrouvée ni dans le noyau ni dans le cytoplasme. Le phénotype de la mutation kin241-1 est donc dû à l'absence de la protéine dans la cellule. Ceci a été confirmé par des expériences d'extinction génique consistant à inactiver l'ARNm endogène et donc à prévenir la synthèse de la protéine CRIP. Nous concluons que CRIP est un facteur de processing d'une classe d'ARNm spécifiques des processus morphogénétiques. CRIP existe chez de nombreux organismes: levure, plantes, insectes et mammifères. Aucune de ces protéines n'a encore été étudiées. Cette thèse est un premier pas dans l'étude d'une nouvelle famille de protéines pouvant jouer un rôle dans le processing d'ARNm impliqués dans la morphogénèse.