Jouer avec le paradoxe : l'exemple des Pokot du Kenya
Auteur / Autrice : | Janick Maisonhaute |
Direction : | Colette Le Cour Grandmaison |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie et sociologie comparative |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les Pokot du Kenya sont une communauté de 190. 000 personnes (recensement 1989). Nilotes couchitiques, ils appartiennent à l'aire culturelle kalenjin. Originaires des montagnes, les Sekerr et les Cherangni, ils sont agro-pasteurs sédentaires, et ont développé traditionnellement une organisation socio-politique fondée sur huit classes d'âge aux noms récurrents, mais sans cérémonies de transmission de pouvoir pour le changement de statut de chaque classe, hormis le rite d'entrée par la circoncision. Au début du XIXème siècle, un tiers d'entre eux environ quitte les Hautes Terres vers l'est et s'installent dans les plaines de Masöl. D'autres poursuivent à l'est jusqu'à Nginyang, près des Turkana, où ils s'installent. Là certains poursuivent encore, chassant les Maasaï à l'ouest jusqu'à Kitale. Pénétrant en territoire karimojong, ils repoussent les Karimojong jusqu'à la frontière ougandaise actuelle. Leurs migration, leur nouveau mode de vie : ils sont pasteurs semi-nomades dans les plaines, le contact avec les Turkana à l'est, les Karimojong à l'ouest et leurs systèmes de classes générationnelles déterminent la formation de systèmes syncrétiques très diversifiés chez les Pokot. L'objet de la thèse est centré sur la question des exigences de telles constructions syncrétiques observées dans les trois zones de peuplement, et pour la communauté des Pokot dans son ensemble, et pour chacun de ses membres. De tels systèmes syncrétiques ne peuvent aboutir que si et seulement si les Pokot inventent les solutions les plus judicieuses aux paradoxes nés de la simultanéité des deux systèmes