Rousseau, Kant et la pensée de la République
Auteur / Autrice : | Pierre Oyandza |
Direction : | Étienne Balibar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
Notre étude vise à montrer à partir des termes de république et de démocratie, la permanence de l'idée républicaine depuis l'antiquité jusqu'à Rousseau et Kant, et d'eux à nous. A Rome le pouvoir de la loi s'exerçait par l'intermédiaire des représentants. Alors que la démocratie athénienne était hostile à l'idée de représentation, c'était une démocratie directe un régime où les citoyens traitaient eux-mêmes au jour le jour leurs propres affaires. C'est le modèle athénien que Rousseau propose à ces contemporains. Hostile à la démocratie qu'il confond au despotisme, Kant estime que toute vraie république est un système politique représentatif, car le peuple est incapable de se gouverner lui-même. La politique moderne a pour principe fondateur la souveraineté. Elle consiste depuis le XVIe siècle à ramener la liberté des hommes, à la responsabilité des hommes eux-mêmes et non à Dieu. Notre étude analyse dans sa seconde partie le conflit qu'il y a entre les partisans de la souveraineté monarchique et ceux de la souveraineté du peuple. Entre le régime représentatif de Kant et la démocratie de Rousseau, quel est celui qui garantie mieux les droits de l'homme et du citoyen. Que penser de la crise de la représentation dans nos démocraties modernes ? C'est ce que nous essayons de répondre par le biais des thèses de J. Habermas. Traiter de l'héritage de ces deux philosophes dans l'idée républicaine contemporaine en France. D'ou l'importance de la place que nous avons accorder à l'éducation du citoyen dans notre conclusion pour mesurer le poids de Rousseau et Kant au XIXe et au XXe siècles, afin d'examiner le lien que la morale peut entretenir avec la démocratie.