Thèse soutenue

Les frictions dans les modèles d'évaluation des actifs financiers à l'international

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Auteur / Autrice : Makram Bellalah
Direction : Yves Simon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de Gestion
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 9

Résumé

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Les modèles d'évaluation des actifs financiers à l'international montrent que l'allocation optimale de richesse consiste à détenir le portefeuille mondial et un actif sans risque. L'observation des portefeuilles, montre en revanche que les investisseurs manifestent une nette préférence pour les actifs domestiques, ce qui va à l'encontre des enseignements de la théorie standard. Le premier chapitre examine les différentes explications de ce biais en faveur des actifs domestiques. Nous retenons quatre éléments explicatifs majeurs: le risque de taux de change ou l'effet de l'inflation, les taxes ou les coûts de transactions, les restrictions imposées sur les investisseurs, et les effets de l'asymétrie d'information sur le choix de portefeuille. Le deuxième chapitre présente un modèle d'évaluation des actifs financiers en présence d'une asymétrie d'information et de coûts de transaction sur les actifs. Notre modèle constitue une généralisation des contributions de Merton (1987) et de Black (1974) et montre que la présence de frictions sur les marchés influence le rendement espéré de l'actif. Le troisième chapitre présente un modèle d'évaluation dans un cadre international en présence de risque de change et de coûts d'information. La relation d'équilibre explique la préférence pour les actifs domestiques par les coûts d'information et montre que le risque de taux de change est évalué dans un cadre international. Le quatrième chapitre présente un modèle d'évaluation à l'international à deux pays, en présenced'une contrainte sur la propriété des actifs étrangers par les investisseurs domestiques. La présence de cette contrainte conduit les investisseurs domestiques et étrangers à négocier les actifs d'un même pays à des prix différents. Cette discrimination de prix explique la préférence des investisseurs pour les actifs domestiques. Dans un cadre international, la détermination du coût du capital par le MEDAF domestique connaît certaines limites. Les travaux récents montrent que les marchés financiers sont caractérisés par une intégration et non par une segmentation. Dans cette situation, il est plus raisonnable d'appliquer un MEDAF international pour déterminer le coût du capital. Une première approche d'un tel calcul est développée par Stulz (1995), mais cette analyse néglige l'effet tenant au taux de change. Le cinquième chapitre présente une extension de l'analyse de Stulz incorporant les taux de change.