Thèse soutenue

= L'esthétique de la laideur dans le roman libertin

FR  |  
EN  |  
IT
Auteur / Autrice : Francesco Paolo Alexandre Madonia
Direction : Béatrice DidierGiovanni Saverio Santangelo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Università degli studi (Palerme, Italie)

Résumé

FR

Cette thèse est articulée en trois parties, intitulées respectivement : Mala per lumina vectus. Parcours de la laideur en France au XVIIIe siècle ; le manteau de Prothée ; la laideur et le libertinage ; notes pour une phénoménologie de la laideur. Dans la première partie, divisée en quatre chapitres, on analyse l'esthétique de la laideur au XVIIIe siècle. Après avoir examiné la pensée de Bouhours et de Boileau, comme point de départ de la réflexion sur la laideur, l'on passe à l'analyse des incertitudes métaphysiques présentes dans les systèmes du Beau de Crousaz et d'André. L'on identifie ensuite dans la Querelle des Anciens et des Modernes le noyau central de la question du goût. Le quatrième chapitre trouve en Diderot le point d'arrivée de la réflexion française sur la laideur au XVIIIe siècle. Dans la seconde partie, on analyse la manifestation de la laideur à l'intérieur du corpus romanesque choisi. L'on distingue les aspects de la laideur liés à la spéculation philosophique (chapitre cinq et six) et ceux liés à la représentation de la sexualité (chapitre sept et huit). Dans les chapitres liés à la philosophie, on analyse en particulier la laideur du langage et des systèmes du libertinage ; dans les chapitres liés à la représentation de la sexualité on focalise notre attention sur la masturbation et sur la laideur des organes sexuels. La troisième partie analyse la présence de la laideur en relation à d'autres catégories esthétiques qui lui sont proches : l'inachèvement comme reflet de l'impuissance (chapitre neuf) ; la laideur par rapport au binôme nature/nature artificielle et nature/société (chapitre dix). Dans cette partie l'on tente aussi une analyse de la laideur dans les romans qui n'appartiennent pas au genre libertin (chapitre onze et douze) afin de conférer à cette étude une perspective plus vaste sur l'idée de la laideur dans le roman du XVIIIe siècle.