Agressivité, narcissisme et fonctions du Moi
Auteur / Autrice : | Mauricio Fernández |
Direction : | Paul-Laurent Assoun |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres, sciences humaines et sociales |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La conjecture initiale que le Moi Idéal induirait la production d'agressivité, notamment par sa constitution narcissique toute-puissante, sert de fil conducteur à la réflexion et précise l'hypothèse générale selon laquelle pour expliquer l'amplitude, les formes et les motifs d'émergence de l'agressivité, une action intrinsèque aux formations psychiques doit être prise en compte et pas seulement les pulsions ou les régulations déficientes du Moi ou du Surmoi. Afin de fonder adéquatement l'articulation de la toute-puissance et l'agressivité, un examen des théories freudiennes et postfreudiennes du Moi Idéal et du narcissisme est entrepris. Ensuite, guidé par le constat que l'agressivité est associée préférentiellement aux états limites et à la psychopathie, le texte mène un parcours dans les travaux de Kohut, Kernberg, Bergeret, Green, Balier et Jeammet, pour y examiner la place de la formation ''mégalomaniaque'' et de la dynamique et la pathologie narcissiques. L'étude découvre que les dispositions à l'agression violente ne sont pas exclusivement ni universellement déterminées par les configurations grandioses, et présume que d'autres configurations doivent intervenir, du fait que les assises narcissiques du Moi s'avèrent essentielles pour constituer l'intrication pulsionnelle et la symbolisation. Dans ce sens, un roman biographique consacré au célèbre criminel J-C Romand est analysé pour illustrer une position ''analytico-identitaire''. On conclut que la motion agressive est accrue principalement par la tension qu'apportent les angoisses narcissiques, lesquelles sont favorisées par les failles primaires concernant à la fois le sentiment du ''Self'' et les fonctions du Moi.