Les aciéries du Seuil de Rives (Dauphiné) : métallurgie en France fin du XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Georges Rosenberger |
Direction : | Jochen Hoock |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres, sciences humaines et sociales |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis le début du XVIème siècle en Dauphiné, on produit de l'acier au Seuil de Rives, le long de la Fure, suivant des techniques et procédés utilisés dans le nord de l'Italie. De petits établissements ont essaimé le long de ce ruisseau, bénéficiant de bois abondant jusqu'au XVIIIème siècle, d'une énergie hydraulique et de la proximité de l'axe ''routier'' Lyon-Grenoble. Notre thèse étudie cette activité métallurgique sur la période allant de la fin de l'Ancien Régime à l'Empire, et nous examinons l'affrontement de la population ouvrière s'opposant aux autorités révolutionnaires au cours de grèves de longue durée, grèves d'origine frumentaire. Ces établissements métallurgiques, employant de quatre à huit ouvriers spécialisés par forge, créés par les seigneurs locaux, passèrent lentement dans les mains de négociants et de quelques exploitants. Le matériel et les techniques utilisés pour produire l'acier évoluèrent peu. Des mines de fer relativement proches permirent la création de hauts fourneaux en Dauphiné, lesquels devinrent les fournisseurs exclusifs de la matière première : la fonte. La commercialisation de l'acier se fit par des négociants lyonnais qui monopolisèrent le marché et servirent d'intermédiaires avec les quincaillers et armuriers de Forez et d'Auvergne. La révolution industrielle ne démarrera que tardivement dans cette vallée et ne s'y imposera que dans la deuxième partie du XIXème siècle.