Approche psychanalytique des états limites : problèmes théoriques et cliniques
Auteur / Autrice : | Nicole Scariot-Beaume |
Direction : | Jacques André |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres, sciences humaines et sociales |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans le travail psychanalytique avec des sujets limites c'est la paradoxalité du transfert qui frappe d'abord l'analyste. Le patient peine à s'inscrire dans l'espace et le temps de la cure, à se saisir des règles offertes et à s'engager dans un processus analytique qui réactive l'espoir, mais aussi l'angoisse, face au risque d'être réel. Pour Aristote, Descartes et Kant, convoqués dans la première partie, être, c'est être quelque part. Espace, temps et être sont liés. Winnicott montre comment, pour le bébé immature, le sentiment d'être réel dépend de la création d'un ''continuum d'existence'' lié à l'intégration de l'espace et du temps dans les interactions précoces avec sa mère. La paradoxalité du tranfert renvoie aux ''agonies primitives'', tenues à l'écart par une mère ''goodenough''. Elle opère sur les limites entre : être et non-être, assise et effondrement, désorientation et orientation, unité et morcellement, forme et informe, toi et moi, spontanéité et aliénation, dedans et dehors, plaisir et détresse, psyché et soma. La mère crée de la distinction et du lien entre elle et son bébé à partir de l'expérience d'une indifférenciation illusoire. . .