Thèse soutenue

Les moines géomanciens de Koryô (918-1392), : une étude critique des sources

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Auteur / Autrice : Yannick Bruneton
Direction : Jean-Noël Robert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres, sciences humaines et sociales
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 7
Jury : Président / Présidente : Ian McMorran
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Noël Robert, Ian McMorran, Catherine Despeux, Alexandre Guillemoz, Daniel Bouchez, Marc Kalinowski
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Despeux, Alexandre Guillemoz

Résumé

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Bien que mentionnés de manière marginale dans les sources (histoire dynastique, stèles de grands moines, mémoire de construction d'édifices bouddhiques), les moines géomanciens étaient un phénomème majeur de la vie sociale, politique et religieuse de Koryô (918-1392). Dans la société, des moines irréguliers faisaient commerce de la géomancie pour mener une existence indépendante, hors des cadres institutionnels. Par ailleurs, les moines géomanciens intégrés à l'administration étaient le produit d'un ''bouddhisme protecteur du pays'', religion d'Etat. Ces derniers constituent une originalité dans l'histoire du bouddhisme en Corée parce que leur existence est circonscrite à Koryô. Ils exercèrent au sein de structures particulières: les ''conseils temporaires'' ''togam'', dans les domaines des funérailles des grands moines, de la construction des édifices bouddhiques et des déplacements royaux. Ils étaient acteurs d'une divination officielle qui jouait un rôle de médiation entre l'Etat et le bouddhisme, favorisant ou non les cultes et les constructions de monastères. Les historiographes du XVè siècle qui compilèrent l'histoire dynastique de Koryô (le ''Koryôsa''), mentionnent ces moines dans le but de justifier l'instauration de la dynastie de Chosôn (1392-1910) qui était en rupture avec la précédente dans le domaine idéologique, religieux, et économique. Ces moines servirent donc à justifier le dénigrement du bouddhisme par l'Etat. . .