Thèse soutenue

Relations phénotype-génotype dans le syndrome du QT long congénital

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Auteur / Autrice : Jean-Marc Lupoglazoff
Direction : Pascale Guicheney
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

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Résumé

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Le SQTL congénital (SQTL), cliniquement et génétiquement hétérogène, est caractérisé par un allongement de l'intervalle QT sur l'électrocardiogramme (ECG), associé à un risque de troubles du rythme ventriculaire graves (torsades de pointes, fibrillation ventriculaire) pouvant entraîner syncopes et mort subite. Ce syndrome familial rare, survient chez les sujets dont les examens morphologiques cardiaques habituels sont normaux. Actuellement, 6 loci sont connus et les gènes responsables des formes LQT1, LQT2, LQT5 et LQT6 ont été identifiés et codent pour des canaux potassiques (KCNQ1, HERG, KCNE1, KCNE2 respectivement) et LQT3 a été identifié comme étant le gène du canal sodique cardiaque (SCN5A). Il existe des mutations à l'état hétérozygote pour tous ces gènes donnant les formes dominantes de SQTL sans surdité, et à l'état hétérozygote pour KCNQ1 et KCNE1 responsables des formes récessives de SQTL avec ou sans surdité. La première partie concerne l'analyse des aspects electrocardiographiques associés aux génotypes les plus fréquents LQT1 et LQT2 dans un but cognitif et diagnostique. L'analyse de l'ECG classique ou du Holter-ECG permet de détecter les anomalies morphologiques de l'onde T relativement spécifiques des patients LQT2, en particulier quand les mutations sont de type faux-sens situées dans la région des domaines trans-membranaires. Par ailleurs, certains enfants présentent un SQTL associé à des troubles de conduction auriculo-ventriculaire. Nous rapportons la première mutation dans LQT3 à l'état homozygote chez un enfant symptomatique de 5 ans ayant des troubles de conduction auriculo-ventriculaire. D'après la littérature et une série de cas détectés en période périnatale, il apparaît que les troubles de conduction de type BAV fonctionnel, bien que liés à la fréquence très rapide chez le jeune enfant semblent être préférentiellement associés à des mutations dans LQT2 et LQT3. Enfin, les voies thérapeutiques sont revues à la lumière des progrès en génétique et dans la compréhension de la physiologie cellulaire de ces dernières années.