''Le rossignol chante mal'' - Jean Cocteau et la collaboration entre écrivains et musiciens à son époque
Auteur / Autrice : | Sandro Gugliermetto |
Direction : | André Guyaux, Aurelio Principato |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
L'aphorisme de Cocteau: ''Le rossignol chante mal'', qu'on peut lire dans son pamphlet Le Coq et l'Arlequin, résume, à sa manière, la poétique de Cocteau: son attitude provocante, son désir d'étonner, dans la direction de l'impérieux ''étonne-moi!'' que Diaghilev avait lancé au tout jeune poète; son goût pour le paradoxe, caractéristique de la plupart des mouvements poétiques du début du XXe siècle en France; il résume aussi les théories de Cocteau sur la musique, il affirme son anti-romantisme et son inclination pour un réalisme qui s'éloigne de l'idéalisme lyrique. La thèse analyse toutes les œuvres de Cocteau, qui font l'objet d'une collaboration avec un musicien, qui ont été mises en musique par des compositeurs , ou dont la lecture est indispensable pour la compréhension des premières. Sont abordées également les œuvres d'autres écrivains et compositeurs, comme Apollinaire, considéré comme un précurseur de Cocteau dans l'intuition d'une collaboration possible avec les musiciens et dans la genèse d'un nouveau classicisme; Radiguet et Cendrars, proches de Cocteau; Érik Satie et Pablo Picasso, auxquels on doit la création de ce chef-d'œuvre de rupture qu'est Parade; Igor Stravinsky, non seulement pour l'Œdipus Rex mais aussi pour l'influence de sa poétique sur celle du poète, à partir du Sacre du printemps; Francis Poulenc (Les Mamelles de Tirésias, La Voix humaine, Le Gendarme incompris); Darius Milhaud (Le Pauvre Matelot, Le Bœuf sur le toit), Arthur Honegger (Antigone); Georges Auric (pour les bandes sonores des films de Cocteau).