Histoire d'un phénomène linguistique : la défense de l'anglais australien : 1788-2000
Auteur / Autrice : | Anne Przewozny |
Direction : | Michel Viel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dès 1788, les définitions de l'anglais en Australie sont négatives : le vocabulaire est argotique et vulgaire, la prononciation nasale et négligée. L'Australie prend conscience des attitudes négatives à son égard, et développe un complexe d'infériorité linguistique vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Ce complexe sera le moteur du phénomène de défense de l'anglais australien. Une volonté d'affirmation linguistique se développe à la grande époque du Bulletin, en même temps que les détracteurs de la langue acquièrent une crédibilité pseudo-scientifique. Nous définissons trois phases du phénomène de défense : revendication, reconnaissance, justification. Les défenseurs de l'anglais australien travaillent à l'acceptation du changement linguistique austral, privilégiant une conception endocentrique au jugement comparatiste eurocentrique. A l'ère préscientifique de la défense, S. J. Baker prend appui sur l'expérience américaine et H. L. Mencken. A l'ère scientifique, les linguistes démontrent l'adéquation de l'anglais australien à son environnement, et justifient la distinction australienne scientifiquement puis institutionnellement.