Le théâtre français face à H. Ibsen, G. Hauptmann, A. Strindberg (1887-1928)
Auteur / Autrice : | Marthe Segrestin |
Direction : | Yves Chevrel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Si Ibsen, Hauptmann et Strindberg, dont la dramaturgie renoue avec la tragédie, bouleversent très tôt la scène allemande, leur théâtre a plus de mal à s'acclimater en France, même s'il fascine les metteurs en scène les plus novateurs et bon nombre d'auteurs. Alors que les Allemands en perçoivent très vite la dimension tragique, qu'ils mettent en valeur par un style scénique révolutionnaire, leur oeuvre reste sous-évaluée en France tant qu'on n'y voit que des drames. Après la guerre, si Hauptmann ne réapparaît pas sur la scène française, Ibsen et Strindberg profitent de la pénétration en France du style scénique allemand, qui permet de réinterpréter leurs pièces comme des tragédies. Mais cette transmutation, sensible dans la mise en scène et le discours critique, ne se retrouve pas chez les auteurs qui s'inspirent alors d'Ibsen et de Strindberg, et qui, pas plus que ceux d'avant-guerre, influencés par Ibsen et Hauptmann, ne parviennent à restaurer la tragédie française.