Le paysage romantique et l'expérience du sublime : littérature, esthétique, métaphysique
Auteur / Autrice : | Yvon Le Scanff |
Direction : | Michel Crouzet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
L'objet principal de cette thèse consiste en l'étude de paysages romantiques dans leur rapport à une expérience du sublime, au sein de la littérature française du XIXème siècle. Le paysage sublime prend naissance dans une tradition antique et rhétorique du lieu d'horreur qui se conceptualise en sublime sombre à la fin du XVIIIème siècle avec la redécouverte préromantique et romantique de références littéraires et picturales fondamentales (Dante, Milton notamment) et sous l'effet d'une interprétation sensualiste (Burke, Diderot notamment) du sublime classique issu de la traduction par Boileau du Traité du Sublime de Longin. Le romantisme va utiliser le sentiment du sublime pour redonner un sens organique à la nature et au sujet connaissant dans le cadre d'un idéalisme objectif et subjectif qui met en place en rapport analogique l'objet et le sujet: le sublime est ainsi l'instrument de cette harmonie paradoxale puisqu'elle se révèle dans un perpétuel déchirement de l'expérience sensible.