Oscar Wilde en son temps : aux frontières de l'art et de la réalité
Auteur / Autrice : | Maha el Assad |
Direction : | Paul Brennan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études irlandaises |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Réagissant contre une société matérialiste et positiviste, Oscar Wilde, à l'instar de nombreux artistes en cette fin du dix-neuvième siècle, fussent-ils en Angleterre ou bien en France, proclamait la supériorité et l'autonomie de l'art vis-à-vis de la vie. L'art, selon Wilde, doit être considéré comme une entité parfaite, une sphère distincte, au-delà du réel, au-delà du temps, au-delà de la surface, et au-delà de la morale. La tragédie finale de l'auteur irlandais, suscitée par son engouement extrême pour Lord Alfred Douglas d'un côté, et par la terrible vengeance d'une société qu'il méprisait d'un autre, semble illustrer toutefois l'échec de l'artiste dans sa tentative de vivre l'art comme un absolu. Dans son oeuvre, et notamment dans ses dernières pièces de théâtre, Wilde transgressera par ailleurs quelques essentiels préceptes de ''l'art pour l'art'' en vue de répondre aux attentes du public victorien. Cependant, et malgré les apparences, Oscar Wilde, le parfait dandy, aura en définitive vécu sa vie comme une oeuvre d'art. Il aura imaginé et anticipé dans nombre de ses écrits, le parcours qu'il lui plaisait de suivre, celui qui lui accordait le beau rôle final de l'artiste matyr, incompris et rejeté par la foule, forcément philistine.