L'action culturelle de la France aux Etat-Unis, de la première guerre mondiale à la fin des années 1960
Auteur / Autrice : | Alain Dubosclard |
Direction : | Pascal Ory |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A la différence des travaux antérieurs sur la diplomatie culturelle de la France, qui avaient pris pour objet le Quai d'Orsay-centre d'impulsion, cette thèse tente de mesurer l'action culturelle menée sur le terrain local (américain). Ce sont donc d'abord des sources archivées aux Etats-Unis qui ont servi de matériau de base. Elle entend démontrer en quoi l'action culturelle peut être jugée efficace, quels en sont les instruments de mesure, les objectifs, en utilisant le regard croisé des diplomates et des artistes, des administrations américaine et française, celui de la presse et d'autres acteurs du champ. L'entre-deux-guerres est le temps des opportunités manquées, même si une partie du mouvement de sympathie né de la Grande Guerre est capitalisé. L'action culturelle se résume alors à une lutte d'influence contre l'Allemagne, une politique de séduction et de présence culturelles. La décennie 1940, est une décennie perdue. La France subit de plein fouet, à l'échelle du monde comme à celle des Etats-Unis, une perte de prestige et de puissance engendrée par la défaite, l' Occupation, mais aussi les restrictions de l' après-guerre. En même temps, ces années ont une importance matricielle pour la diplomatie culturelle de l'après-guerre. Un nouveau rapport de force naît entre les deux Etats sur le plan culturel. Cette période représente donc un point d'équilibre essentiel. La programmation linguistique et surtout artistique des décennies 1950- 1960 révèle sa qualité, sa continuité, son caractère reconnu et patrimonial. Le quart de siècle qui suit la guerre montre quelle fonction la culture a jouée pour redonner à la France une part du prestige ( et donc de la puissance) perdu précédemment.