Auteur / Autrice : | Claire Lahuerta |
Direction : | Éliane Chiron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse étudie l'écoulement corporel comme processus créateur. La poi͏̈étique y est méthode de recherche, outil théorique et plastique. A partir du thème des sécrétions corporelles, l'hypothèse est que l'écoulement en pure perte, des fluides corporels, peut être envisagé, dans l'art, comme un potentiel de métamorphose. Naturellement évacués par des mécanismes d'élimination comme l'urine et la transpiration, les liquides corporels maintiennent l'équilibre de la machine organique. Mais qu'un seul grain de sable enraye cette mécanique et c'est tout l'organisme qui est corrompu. Les pratiques abordées dans cette thèse font référence à un corps dysfonctionnant. A partir d'une pratique singulière, le champ sémantique naît du geste, et inversement. Le rythme de l'écoulement transforme la matière par une perturbation dynamique des substances. Les ultimes contingences plastiques et conceptuelles des créations corporelles contemporaines sont ici exposées dans leur dimension rédemptrice.