Thèse soutenue

Un réexamen des déterminants de l'emploi à partir de données microéconomiques : le rôle des rigidités salariales et des mécanismes de substitution entre facteurs
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Auteur / Autrice : Christian Gianella
Direction : Pierre Cahuc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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L'objectif de cette thèse est de confronter les modèles de comportement des différents acteurs du marché du travail à des données individuelles d'entreprises et de salariés. Plus précisément, un éclairage nouveau sur les déterminants structurels de l'emploi est apporté en estimant au niveau micro économique des modèles d'offre et de demande de travail. Dans une première partie le mécanisme de partage des rentes des entreprises est confirmé par l'estimation d'équations de salaire (chapitre I et Il), mais s'avère être de faible ampleur. La seconde partie de la thèse étudie les mécanismes de substitution entre les facteurs de production. Le chapitre III montre tout d'abord qu'une hausse du coût d'usage du capital dégrade fortement la profitabilité des entreprises et l'échelle de production. Une analyse plus fine est menée en désagrégeant le facteur travail en deux catégories de qualification ( chapitre IV). Elle confirme que le travail qualifié est relativement moins substituable au capital que le travail peu qualifié. L'introduction de la durée du travail montrerait enfin que l'efficacité horaire des salariés serait peu affectée par une variation des heures travaillées ( chapitre V). Les estimations des différents paramètres structurels seront in fine utilisées pour calibrer une maquette du marché du travail ( chapitre VII). La maquette, originale par rapport aux maquettes désagrégées préexistantes ( chapitre VI), est une extension du modèle d'appariement, dans le cas où les salariés sont hétérogènes du point de vue de la qualification et peuvent acquérir un capital humain spécifique. Les simulations réalisées montrent que des chocs affectant la fonction de production ou le processus de réallocation de la main d'œuvre ont pu avoir impact significatif sur la progression du chômage structurel, d'une ampleur comparable à un éventuel shift de la courbe de salaire.