La protéine prion : maturation protéolytique, dégradation et mort cellulaire, quels dénominateurs communs à d'autres maladies neurodégénératives ?
Auteur / Autrice : | Erwan Paitel |
Direction : | Frédéric Checler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les maladies à prions touchent l'homme et l'animal. Ces syndromes neurodégénératifs extremement rares peuvent avoir une origine sporadique ou génétique. Pourtant, eu égard au risque de transmission iatrogène et à la forte présomption de transmission infectieuse entre mammifères, ces pathologies sont devenues un problème de santé publique. Les maladies à prions ou encéphalopathies subaigue͏̈s spongiformes transmissibles sont toutes induites par un agent transmissible non conventionnel nommé prion (abréviation de proteinaceous infectious particle) dont l'élément fondamental et majoritaire est une protéine ubiquiste, la protéine PrP. Les fonctions physiologiques de la PrP et ses rôles éventuels dans les mécanismes pathologiques menant à la neurodégénérescence sont inconnus. Nous avons étudié l'origine et les régulations du processus de clivage de la PrP. Nous en avons déterminé les enzymes responsables. Nous avons établi que la PrP augmentait la sensibilité de la cellule à la mort cellulaire programmée. Selon son taux d'expression et sa distribution, la PrP a la capacité de moduler les taux d'expression d'acteurs majeurs du cycle cellulaire et de l'apoptose. Enfin, nous avons établi que les voies apoptotiques stimulées par la PrP sont aussi impliquées dans les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, par l'intermédiaire de la préséniline 2 et de l'a-synucléine mutée, deux protéines centrales de ces pathologies neurodégénératives. Des voies de transductions communes menant à la neurodégénérescence peuvent donc être envisagées.