De l'autonomie patrimoniale en droit des sociétés : Autonomie patrimoniale et personnalité morale
Auteur / Autrice : | Sevane Seropyan |
Direction : | Jean-Pierre Gastaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comparer la théorie subjective du patrimoine à la modernité de son application, oblige à rénover la problématique afférente à l'autonomie patrimoniale en droit des sociétés. L'autonomie patrimoniale cesse d'être un effet de la personnalité morale, pour devenir une condition de la perfection de la personnalité juridique. L'autonomie patrimoniale doit alors être érigée en concept autonome. En effet, l'imperfection de d'autonomie patrimoniale de certains groupements personnifiés et l'accession à l'autonomie de certains masses non personnifiées commandent de récuser la personnification d'abord comme mode parfait, puis comme moyen exclusif d'accession à l'autonomie d'une masse de biens. Altérée lorsqu'elle est associée à la personnalité morale et présente alors même qu'elle est dissociée de toute personnalité, l'autonomie patrimoniale conteste à l'unité et à l'indivisibilité classique du patrimoine leur contemporanéité. L'actuelle tendance à l'instrumentalisation du droit des sociétés permet donc d'envisager le bénéfice de l'autonomie patrimoniale indépendamment de toute dotation en personnalité morale. La personnification cède, en définitive, sa place à l'autonomie patrimoniale comme condition nécessaire et suffisante à l'efficacité de l'action collective.