La présence japonaise en Nouvelle-Calédonie (1890-1960). Les relations économiques entre le Japon et la Nouvelle-Calédonie à travers l'immigration et l'industrie minière
Auteur / Autrice : | Philippe Palombo |
Direction : | Paul de Deckker |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, histoire militaire, conflits |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Nouvelle Calédonie |
Mots clés
Résumé
Depuis 1892, le Japon est un partenaire économique privilégié en Nouvelle-Calédonie. En premier lieu, I'immigration de travailleurs japonais pour les mines de nickel, de chrome et de fer, a permis Jusqu'en 1919, I'installation, à l'issue de leur contrat, d'une communauté disseminée sur tout le Territoire. Néanmoins, la difficulté de faire venir leurs conjointes, n'a pas permis une implantation massive et durable dans le pays d'accueil, à l'instar d'Hawai͏̈ D autre part, des sociétés japonaises vont investir des capitaux dans les secteurs minier et métallurgique. Les exportations de minerais vers le Japon représentent une recette budgétaire importante pour la Nouvelle-Calédonie. Le 8 décembre 1941, l'entrée en guerre de la France Libre aux côtés des Américains est le signal pour arrêter et transférer la quasi-totalité de la communauté Japonaise en Australie. Les Français d'origine japonaise sont déchus de leur nationalité. Leurs biens sous séquestre sont vendus aux enchères après le traité de Paris, signé avec le Japon en 1951. Les descendants de ces travailleurs ont refoulé dans leur inconscient collectif cet épisode douloureux. La reprise des liens économiques intervient dès 1952 à travers les allées et venues de minéraliers et de techniciens.