Thèse soutenue

Défense de Streptococcus thermophilus contre le stress oxydatif : existence d'un système de réponse, construction et sélection d'une collection de mutants, identification de gènes impliqués

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Auteur / Autrice : Annabelle Thibessard
Direction : Bernard Decaris
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique moléculaire
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Nancy 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques

Mots clés

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Résumé

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Streptococcus thermophilus est un organisme anaérobie aérotolérant. Un système de défense inductible contre le peroxyde d'hydrogène a pu être mis en évidence, et participe à l'aérotolérance de la souche CNRZ368. Afin d'identifier des gènes impliqués dans la défense contre le stress oxydatif, des mutants obtenus par mutagenèse insertionnelle ont été sélectionnés pour leur sensibilité ou résistance à un tel stress. L'analyse moléculaire des mutants ainsi sélectionnés révèle que les loci interrompus peuvent être classés en 4 catégories : ceux portant des gènes présentant un lien potentiel avec la défense contre le stress oxydatif, ceux potentiellement impliqués dans la synthèse de la paroi, ceux potentiellement impliqués dans le métabolisme général, ceux portant des gènes de fonction inconnue. Deux mutants, interrompus dans des gènes homologues de rodA et pbp2b sont affectés dans leur forme cellulaire, confirmant que les gènes affectés chez ces deux mutants seraient les homologues fonctionnels des gènes rodA et pbp2b, impliqués dans l'élongation de la paroi latérale. Deux autres mutants sont affectés dans deux ORF distinctes mais localisées au même locus. Cette région contient au moins 4 ORF dont les produits hypothétiques sont homologues de protéines impliquées dans la maturation des centres Fe-S. Une analyse transcriptionnelle permet de montrer leur cotranscription. Une mutagenèse dirigée sur l'une des 4 ORF (nifU-like) permet d'impliquer celle-ci directement dans la défense contre le stress oxydatif. Parallèlement, une étude du phénotype colonial de la souche CNRZ368 a permis d'identifier l'existence de variants spontanés apparaissant à une fréquence proche du pourcent. La détection de ces phénotypes est conditionnelle à la présence d'oxygène. De plus, ces clones variants sont fréquemment résistants à un stress oxydatif, suggérant l'existence d'un lien (bien que non strict) entre ces variants et le niveau de résistance contre le stress oxydatif.