Thèse soutenue

Jacques Réda : la dépossession heureuse : Habiter "quand même"

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marie Joqueviel-Bourjea
Direction : Serge Bourjea
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Montpellier 3

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

L'œuvre de Jacques Réda réinvente, dans la droite lignée des " passants considérables ", la figure du poète flâneur. Mais il convient de " mesurer " les formes prises par cet " en marche " : l'image du poète à solex se révèle, en effet, insuffisante à en dire les enjeux et motivations. Elle ignore, notamment, la dimension réflexive d'une écriture à la palette et aux moyens extraordinaires. De circonstance, le poème rédien n'en oublie pas moins de penser. Il œuvre, ce faisant, à bâtir le lieu d'une " habitation " possible. À l'issue d'un premier parcours s'attachant aux résonances de formules verbales essentielles : " Être là ", " Être-jeté ", " Descendre ", " Considérer l'intervalle ", " Avoir lieu ", s'engage une réflexion que motive l'expérience – autobiographique – des villes de l'enfance. En elles (Lunéville, Élisabethville, Breille, Luxembourg) s'invente progressivement la relation d'un poète à sa langue. Paris finira par en recueillir, une fois parvenus à maturité, les fruits.