Appréhension et traitement juridique de la douleur
Auteur / Autrice : | Nathalie Descours |
Direction : | François Vialla |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Montpellier 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Si la douleur remonte à la nuit des temps, sa signification varie au cours des époques et des civilisations. La mémoire collective permet de conserver des traces, des témoignages du rapport des hommes à la douleur, rapport variant en fonction des croyances religieuses et " philosophiques ". La mémoire recherche depuis toujours les moyens de la combattre. Le remarquable effort pluridisciplinaire qui caractérise le dernier quart de siècle n'a pas apporté une réponse à l'interrogation métaphysique de l'homme aux prises avec la douleur, son mérite est d'avoir placé l'homme qui souffre au centre du débat. Désormais le mouvement est lancé. Le malade est devenu un citoyen qui n'attend plus seulement un soulagement de la douleur ainsi qu'une aide face à la mort mais bien un retour légitime à une situation de guérison, voire de " bien-être ". Si la médecine a peut-être la première et de manière la plus insistante côtoyé la douleur en s'efforçant d'en démontrer les mécanismes et de soulager les malades, la prise en charge de la douleur a fait l'objet d'une attention toute particulière du droit. Pour analyser la douleur d'un point de vue juridique, il faudra tenir compte des convergences entre les valeurs et les pratiques sociales et symboliques du juriste et du praticien ainsi que des rapports entre douleur et médecine. Notre propos s'est donc attaché à poser dans un premier temps l'appréhension de la douleur au travers de son aspect historique, culturel sociologique et juridique, et, dans un second temps, son traitement au travers de la réparation de la douleur, question d'autant moins simple à régler que la volonté de réparer englobe en soi la nécessité de réagir à la douleur, de la condamner, de l'empêcher, voir de l'occulter en lui préférant la mort.