Thèse soutenue

Héritabilité non génétique de la fécondité : effets sur le polymorphisme

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Auteur / Autrice : Alexandre Sibert
Direction : André LanganeyEvelyne Heyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie biologique
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Austerlitz, Denis Couvet
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Henri Gouyon, Catherine Laredo

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La transmission de la fécondité d'une génération à la suivante est un phénomène connu. Jusqu'à présent, la génétique des populations a produit un grand nombre de modèles en supposant que le support de cette transmission est génétique. Toutefois, une héritabilité non génétique de la fécondité a été mise en évidence dans certaines populations humaines, mais son effet sur la diversité génétique est encore mal connu. Cette thèse présente une extension échangeable du modèle de Wright-Fisher pour des populations asexuées, qui permet d'intégrer tout mode d'héritabilité de la fécondité pour en étudier les effets. Après en avoir décrit le principe - qui repose sur la notion de probabilité de fécondité des individus - un algorithme est proposé pour simuler la transmission de la fécondité des parents aux enfants, dans une population de taille constante. L'étude des propriétés démographiques et généalogiques de ce modèle montre que les effets de l'héritabilité non génétique de la fécondité sont originaux : ils ne sont réductibles à aucun phénomène modélisé jusqu'ici (sélection, variations de taille, etc. ). De plus, l'étude précise de la diversité génétique confirme ces résultats et montre que paradoxalement, les tests utilisés actuellement pour mettre en évidence un écart au modèle standard ne permettent pas de distinguer l'héritabilité non-génétique de la fécondité de certains types de sélection ou d'expansion démographique. La possibilité de détecter l'héritabilité de la fécondité à partir du polymorphisme génétique observé reste donc une question ouverte.