Thèse soutenue

Dualité de rôle des récepteurs des facteurs de croissance des fibroblastes (FGFR) dans les carcinomes
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Auteur / Autrice : David Ricol
Direction : François Radvanyi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pascale Debey
Examinateurs / Examinatrices : Paul Elvin, Jean Paul Thiery
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Werner, Simon Saule

Mots clés

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Résumé

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Les facteurs de croissance sont multifonctionnels (Sporn & Roberts, 1988) et peuvent, parmi d'autres activités, promouvoir ou inhiber la croissance cellulaire. Certains de ces facteurs ont été impliqués en tant que régulateurs positifs ou négatifs dans les cancers (Aaronson, 1991). Le but de ce travail a été d'analyser le rôle que pourrait jouer les récepteurs des facteurs de croissance des fibroblastes (FGFR) dans les carcinomes de la vessie et du col de l'utérus. L'implication du FGFR-2 dans l'oncogénèse en tant que régulateur négatif pouvait être suggérée, par la mise en évidence, d'une relation entre la diminution d'expression de ce gène et l'agressivité tumorale dans les carcinomes de vessie (Diez de Medina et al. , 1997). Ces résultats nous ont conduits à mettre en place une série d'expériences basées sur des critères génétiques et fonctionnels afin d'élucider le rôle de FGFR-2 IIIb dans la cancérogenèse épithéliale vésicale et utérine. Ces expériences nous ont permis de démontrer que le FGFR-2 IIIb a une activité suppresseur de tumeur dans des modèles cellulaires dérivés de carcinomes de la vessie et du col de l'utérus. L'implication d'un autre membre de la famille FGFR dans l'oncogénèse a également été étudiée. Il s'agit du FGFR-3 IIIb. Nous avons mis en évidence des mutations ponctuelles de FGFR-3 dans plus de 30% des cancers de la vessie. Ces mêmes altérations ont été retrouvées dans des tumeurs du col de l'utérus. Ces mutations qui sont analogues à celles retrouvées dans le nanisme thanatophore, maladie génétique létale, sont des mutations activant de façon constitutive le récepteur. Le gène FGFR-3 peut donc être considéré comme un oncogène dans ces carcinomes. De façon très intéressante, dans la vessie, la grande majorité des tumeurs superficielles possèdent une mutation dans FGFR-3 alors que ces mutations sont rarement retrouvées voir absentes dans les tumeurs invasives et les carcinomes in situ.