L'origine du langage articulé. Le tractus vocal et ses relations avec la base du crâne et la mandibule
Auteur / Autrice : | Alexandre Maitrerobert |
Direction : | Marie-Antoinette de Lumley |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Paléontologie humaine |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Henry de Lumley |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Antoinette de Lumley, Jean-Louis Heim, Bernard H Bichakjian, Jeffrey T. Laitman, Anne Dambricourt-Malassé, Dominique Grimaud-Hervé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Coppens, Giacomo Giacobini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le langage articulé est une composante fondamentale de la nature humaine. Comprendre son origine et son développement au cours de la phylogenèse est alors une perspective essentielle de la définition de l'homme. Afin de déterminer les conditions dans lesquelles la parole est apparue, nous avons modélisé les structures majeures impliquées dans la phonation chez l'homme, le chimpanzé, et les hominidés fossiles. La méthode employée est novatrice en paléontologie humaine et fait appel aux principes de la morphométrie géométrique. Elle nous offre l'opportunité de décrire les appareils vocaux dans leur contexte ontogénétique, dynamique et tridimensionnel. Les résultats sont nombreux et souvent inédits. Nous avons dû recevoir les relations phylétiques entre de nombreux hominidés et parfois redéfinir un cadre systématique approprié avant de leur associer des aptitudes langagières. Le langage reste une compétence assez récente dans l'histoire de l'homme. Elle se met en place progressivement au cours de la phylogenèse à partir d'une base certainement ancienne comme l'atteste le spécimen OH13. Les hominidés pléistocènes présentent des architectures variées, souvent singulières, qui définissent trois pôles de compétences. Le premier est archai͏̈que de type Homo erectus, le second est divergent de type Homo heidelbergensis et développera avec Homo neandertalensis des capacités très moyennes, et le troisième est évolué de type sapiens, archai͏̈que au départ (pourquoi pas avec OH 13) il développe les meilleures aptitudes au langage au cours du pléistocène supérieur.