Thèse soutenue

Application de la méthode des sosies à la distribution locale des galaxies

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Auteur / Autrice : Jean-Noël Terry
Direction : Georges Paturel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences. Astrophysique
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Lyon 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Georges Paturel

Mots clés

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Résumé

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Les principaux amas de galaxies de notre voisinage semblent former une structure approximativement centrée sur le Super-Amas-Local. Cette distribution est obtenue en utilisant les vitesses radiales observées pour obtenir les distances à travers la loi de Hubble. Le but de la thèse est de tester si les distorsions du champ des vitesses particulières causées par les amas eux-mêmes (effet Praton) ne sont pas à l'origine de cette distribution étonnante. Plusieurs étapes sont nécessaires pour faire ce test : il faut être capable de prédire la vitesse cosmologique à une distance donnée pour, à partir de la vitesse observée, déduire la composant de vitesse particulière. Cela suppose que nous ayons à la fois une calibration non biaisée de l'échelle des distances et une valeur cohérente de la constante de Hubble. La calibration est obtenue pour 36 galaxies à partir des céphéides galactiques. Deux méthodes indépendantes sont utilisées : 1) La méthode des sosies pour laquelle nous utilisons les distances étalons de Gieren, Fouqué et Gomez. 2) La méthode de la relation période-luminosité classique, établie avec les données du satellite Hipparcos. La seconde étape consiste à obtenir les distances des galaxies de notre voisinage. Pour cela, la méthode des sosies est appliquée aux 36 galaxies de calibration. Après sélection des galaxies non biaisées (grâce à une modélisation du diagramme de Spaenhauer), on obtient les distances précises de 283 galaxies. Cet échantillon permet de déduire une constante de Hubble cohérente, ainsi qu'une très bonne estimation de la vitesse de chute de notre Galaxie sur l'amas Virgo. Il faut ensuite modéliser les vitesses particulières autour des amas. Le modèle de Peebles est utilisé et les paramètres libres sont déduits de notre échantillon non biaisé. Finalement, à partir d'une compilation d'amas, la distribution apparente des galaxies de notre voisinage est reconstruite en prenant en compte les vitesses particulières décrites par le modèle. Bien que l'aspect général soit bien reproduit, certaines structures tangentielles ne peuvent pas être retrouvées. En conclusion, si l'effet Praton contribue à donner l'impression de structures centrées sur nous, il semble en revanche incapable à lui seul d'expliquer la distribution apparente des galaxies locales.