Thèse soutenue

Le Lac de Saint-Pardoux et l'évolution morphologique des lacs de barrage artificiel

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Auteur / Autrice : Véronique Maleval
Direction : Bernard ValadasLaurent Touchart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Limoges

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'inondation d'un modelé alvéolaire granitique du Haut-Limousin a formé une retenue d'eau aux contours tortueux : le lac de Saint-Pardoux composé de cinq bassins digités séparés par des détroits. Les dimensions moyenne de ce lac (324,21 ha, volume de 21,97 mm3, 16,70 m de profondeur maximale) en font un laboratoire naturel, un modèle pour des expérimentations de géographie limnologique. Un protocole de mesures, fondé sur des observations, des mesures et des prélèvements ponctuels mais aussi sur l'utilisation de matériels divers tels les séditomentomètres, donne de solides données sur l'évolution morphologique du lac, autant en termes de quantification qu'en terme de bilan. Les études sur l'érosion amènent à dire que 61,3% du littoral reculent à une vitesse moyenne comprise entre 0,2 et 27 cm par an. La période d'érosion la plus active se situe dans les dix premières années de vie du lac. Le volume de sédiments érodés a été estimé à 4270 m3, soit 0,019 % du volume d'eau. Au sein de la cuvette lacustre, l'étude de la sédimentation a montré qu'il existe un gradient de sédimentation, amont-aval décroissant. Il résulte de différents paramètres qui sont le fonctionnement hydrodynamique, la superficie et la morphologie du lac. Les sédiments composés de débris phytoplanctoniques représentent l'essentiel du volume des dépôts. La vitesse moyenne de sédimentation du lac est de 2,9 mm. An, ce qui classe Saint-Pardoux dans la norme mondiale des lacs oligotrophes. Depuis la création du lac (1976), le volume de sédiments a été évalué à 357000 m3, soit 1,62 % du volume d'eau. Dans des conditions environnementales semblables, ce lac peut vivre encore 1573 ans. Cette étude a permis d'établir le premier véritable bilan sédimentaire qui conclut, en quantité, à la supériorité des apports autochtones (72,4 %) face aux apports allochtones. Le Lac producteur de sédiments, existe en tant que tel et ne doit plus être considéré comme un élément pertubarteur d'un réseau hydrographique.