Le développement des théories du sel dans la chimie française de la fin du XVIe à celle du XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Rémi Franckowiak |
Direction : | Bernard Joly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie et histoire des sciences |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
De la fin du XVIe siècle et durant tout le XVIIe, le sel a rendu théoriquement possible la pratique de la chimie. A cette date, s'est développée ce qu'il convient d'appeler une métaphysique du sel. Décrit comme ''base et fondement'' de tous les corps élémentaires, le sel était pour les chimistes le voir et le toucher, il était ce qui permettait la manifestation d'une réalité cachée de la matière. Voir le sel, c'était en somme voir l'invisible, c'était par sa révélation, ''mettre à nue toute la nature''. A partir du début du XVIIIe siècle, les théories du sel se sont engagées sur le chemin de la conceptualisation. En l'espace de plus de deux cents ans, le sel est passé dans la pensée des chimistes, du stade d'objet réel, naturel et concret, à celui de concept désignant l'union d'une base et d'un acide, deux corps ayant fait figure à tour de rôle, en tant que réalisation sensible du sel spéculatif, du sel par excellence